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L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir de Rosa Montero

1 avril 2015

idee ridiculeTitre : L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir

Auteur : Rosa Montero

Traduit de l’espagnol par Myriam Chirousse

Éditeur : Métailié

Date de parution : 2015

175 pages

 

 

 

J’ai adoré !

Voilà, c’est dit. Lorsque j’ai lu les premières lignes, j’ai su tout de suite que ce livre allait me plaire. Je vous livre ce début si prometteur à mes yeux :

 

« Comme je n’ai pas eu d’enfants, ce qui m’est arrivé de plus important dans la vie ce sont mes morts, et je veux dire par là la mort de mes êtres chers. Vous trouvez ça, lugubre, peut-être même morbide ? Je ne le vois pas comme ça, bien au contraire : pour moi c’est tellement logique, tellement naturel, tellement vrai. C’est seulement lors des naissances et des morts que l’on sort du temps : la Terre stoppe sa rotation et les futilités pour lesquelles nous gaspillons nos journées tombent au sol comme des poussières colorées. »

 

Il ne me reste plus qu’à me jeter sur les romans de cette auteure que je ne connaissais pas du tout. Car celui-ci n’en est pas un, c’est une « biographie » de Marie Curie. Passionnante et vivante. J’ai envie de comparer Rosa Montero à Emmanuel Carrère, ils ont l’art, tous les deux, de parler de leur sujet et d’eux-mêmes, d’entremêler les vies tout en captivant le lecteur. C’est très fort, c’est intelligent et ça donne au récit d’une vie particulière (ici celle de Marie Curie) une dimension universelle.

Cette façon d’interpeller le lecteur, de donner son point de vue sur tel événement de la vie de Marie Curie, de manifester sa compréhension sur tel autre au regard de sa propre expérience… bref ! Tout ça ne pouvait que me plaire.

Je n’ai pas encore parlé du style, parce que c’est une traduction. Mais il n’empêche qu’il m’a séduite. Certaines phrases sont des pépites et le tout est fluide, enlevé, il sonne juste à mes oreilles. J’avais l’impression que l’auteur ne parlait qu’à moi, rien qu’à moi. Comme c’était bon !

Je ne connaissais pas du tout la vie de Marie Curie, je savais tout juste qu’elle était une scientifique connue pour… (je ne me souvenais pas) et je ressors moins bête de ma lecture ! Quel bonheur de se cultiver avec plaisir ! Je me sens un poil moins inculte aujourd’hui.

Et pour clore ce billet à la gloire de ce livre, j’ajouterais que Rosa Montero en nous donnant son point de vue sur l’art d’écrire, est entrée de plein fouet dans le cercle (pas si grand que ça) des auteurs incontournables.

Je tiens à préciser que j’ai acheté ce livre grâce au billet de Keisha.

 

Encore un petit extrait avec lequel je suis entièrement d’accord :

« La moelle des livres se trouve au coin des mots. Le plus important des bons romans s’amasse dans les ellipses, dans l’air qui circule entre les personnages, dans les petites phrases. »

 

 

 

 

21 commentaires
  1. je l’ai noté dans ma PAL dès que j’ai lu la 1e critique sur babelio. je n’ai rien lu encore de l’auteure mais cette critique me conforte dans mon envie de le lire.

  2. J’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup aimé (et des soupirs de bonheur)! Billet à venir !

  3. Je n’avais pas trop aimé « le roi transparent ». Peut-être faudrait-il que j’essaie un autre livre de cet auteur

  4. keisha41 permalink

    Je suis une inconditionnelle de l’auteur depuis que j’ai lu un roman d’elle, depuis je dévore ceux qui paraissent (ou les anciens)

  5. keisha41 permalink

    Merci de ta confiance, ouf tu as aimé! ^_^

    • Je partage souvent tes goûts mais n’ai pas les moyens de m’offrir tous les livres dont tu parles et ils ne sont pas tous à la médiathèque.

  6. Plus je lis d’vais et plus je me dis que c’est un roman qui devrait parfaitement me convenir.

  7. je croyais avoir laissé un commentaire , mais non! beau billet et belle envie de lecture

  8. Waouh, le début du livre est magnique ! Tout comme le titre… Très envie de le lire !

  9. Magnifique pardon 😉

  10. sous les galets permalink

    rho la la, Mior en a fait une pépite, tu es archi enthousiaste, il me le faut absolument.
    (seule Valérie jusqu’à présent a du mal avec ce roman)

  11. ah, dans mes bras 🙂

  12. J’avais noté ce livre depuis quelque temps déjà et la première citation que tu relèves me touche particulièrement en cette période où j’accompagne mon père très gravement malade. Une comparaison avec Emmanuel Carrère en plus. Ca suffit pour me décider à me le procurer très rapidement.

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