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Seule en sa demeure, Cécile Coulon

13 mars 2022

Seule en sa demeure, Cécile Coulon, L’iconoclaste, 2021, 333 pages.

La première phrase du roman m’a bien plu :

« Par un beau dimanche de mars, où le soleil poussait doucement l’hiver hors des forêts obscures, Jeanne Marchère mourut dans la travée principale de la petite église des Saints-Frères. »

Elle claque fort, elle a une belle musique, un beau rythme ternaire, et j’adore l’opposition entre ce qui arrive et l’arrivée du printemps. Franchement, très réussie. Je me suis dit : « Avec une entrée en matière pareille, je vais adorer ce roman ! »

Je l’ai d’ailleurs avalé en une journée, il faut dire qu’il se lit vite, trop vite, beaucoup trop vite. Il ne nous oppose aucune résistance, on ne s’arrête pas toutes les deux pages pour apprécier et relire un passage. Non, on tourne les pages pour connaître le fin mot de l’histoire, c’est tout.

Alors ?

Et bien déçue. J’avais déjà lu un roman de cette auteure il y a quelques années, je ne sais lequel. Il ne m’a laissé aucun souvenir et je crois bien que celui-ci va faire de même, je risque de l’oublier bien vite.

Et pourtant, il avait tout pour me plaire. Une jeune fille femme épouse un riche propriétaire du Jura, veuf, un homme doux, silencieux, patient, taciturne. On soupçonne donc que derrière cette façade se cache autre chose, ou plutôt un autre homme… De quoi est morte sa première jeune femme ? Quel est le rôle d’Henria, la servante qui a élevé le jeune orphelin ? Qu’est-il réellement arrivé à Angelin, le fils de cette même servante ? Des secrets, des non-dits… Une ambiance qui aurait pu être plus pesante qu’elle n’est décrite… Aucune inquiétude, aucune tension, c’est plat comme le cardiogramme d’un mort. Les personnages auraient être plus fouillés. Je ressors de cette lecture avec l’impression d’être restée en surface. On m’a raconté une histoire mais comme si on me l’avait résumée. On n’a pas pris le temps d’installer une atmosphère, de densifier les personnages, d’aller au fond des choses, tout est survolé.

Je pense, malheureusement, que Cécile Coulon n’est pas une auteure pour moi.

33 commentaires
  1. Lu à sa sortie, j’en garde un bon souvenir. Mais à te lirr, je comprends tout à fait ton commentaire sur le manque de relief. Il y avait matière pourtant.
    Je continuerai à la

  2. * la lire parce que j’aime son écriture.

  3. Pour moi non plus. « le cœur du pélican » que tout le monde avait adoré m’avait laissé de marbre. Depuis je n’ai jamais retenté cette autrice …

  4. aifelle permalink

    J’ai lu un roman d’elle, qui ne m’a vraiment pas emballée. Je n’ai pas eu envie de recommencer.Vu les éloges lus sur les blogs je m’attendais à mieux.

  5. J’avais beaucoup aimé Trous saisons d’orage mais celui-ci m’e déçue car pour moi une copie sans profondeur de Rebecca de Daphné du Maurier… Peu à peu cette autrice me perd..😉

  6. J’avais beaucoup aimé Le roi n’a pas sommeil qui était une sorte de roman noir à l’américaine (qui se passait aux Etats-Unis d’ailleurs).
    Par contre, Trois saisons d’orage m’a laissée en plan, des personnages et des situations trop stéréotypés, je n’y ai pas cru. Depuis, je passe mon chemin…

    • Et moi je ne sais pas du tout quel autre roman j’ai lu d’elle et comme je ne l’ai noté nulle part et que je n’ai pas fait de billet… impossible à savoir…

  7. Je ne connais pas cette auteure mais j’ai « Le roi n’a pas sommeil » sur mes étagères, sur les conseils d’Athalie, si je me souviens bien…

  8. Alex Mot À Mots permalink

    Merci, je me sens moins seule à ne pas apprécier cette auteure.

  9. J’avais été déçue par son précédent roman alors que j’avais beaucoup aimé « Le coeur du Pélican » et « Trois saisons d’orage »… du coup je ne me suis pas précipitée sur celui-ci dont les retours laissaient deviner quelque chose dans la même veine que le précédent, Une bête au Paradis.

    • C’est très irrégulier… C’est étonnant d’aimer certains romans et pas du tout d’autres d’un même auteur…

      • Pour ce qui me concerne j’ai eu l’impression que le changement d’éditeur (Viviane Hamy puis L’Iconoclaste) n’était pas indifférent à l’évolution de ses écrits… Il y a quelque chose de vraiment changé et qui ne me convient pas.

  10. Je n’ai encore jamais cette auteure, j’ai envisagé de la découvrir avec ce titre, curieuse de ce jeu sur les genres. J’ai laissé passer, pas si motivée.

    • Lorsque la motivation n’est pas là, il ne faut pas insister, il y a tant de romans à lire, qui nous tentent.

  11. luocine permalink

    Il était au programme du club de lecture et avait beaucoup déçu des lectrices conquises d’avance . Mi je ne l’ai pas lu.

  12. Mine de rien, je trouve qu’il est très beau et parlant, ton billet.
    Après Trois saisons d’orage et Méfiez-vous des enfants sages, je vais en rester là.

    • C’est super gentil dis donc ! Il n’est pas toujours facile d’exprimer ce que l’on ressent vraiment à la lecture d’un roman, que ce soit dans un sens ou dans un autre.

  13. Je n’ai lu que Trois saisons d’orage qui ne m’avait pas plus emballée que ça. Je pense également que son univers n’est pas pour moi.

  14. j’ai beaucoup aimé lire cette histoire, ma première de Cécile Coulon. j’ai aimé aussi l’inspiration « Rebecca ». mais en te lisant, je réalise que je ne me rappelle déjà plus le comment et pourquoi de ce qui est arrivé à la première épouse 😉

    • Et bien dis donc, tu as vite oublié, parce qu’il est sorti il n’y a pas bien longtemps… et moi,pour l’instant, je m’en souviens !!!

  15. J’aime beaucoup cette autrice mais celui-ci n’est pas mon préféré

    • Ah quand même ! Enfin, un commentaire de quelqu’un qui aime cette auteure !!! Bon, je n’ai pas lu son meilleur, visiblement…

  16. argali2 permalink

    Je m’apprêtais à l’emprunter. Vu que ma PAL déborde, je vais m’abstenir.
    J’avais moyennement aimé le précédent dont j’ai lu des critiques dithyrambiques.

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  1. Seule en sa demeure, Cécile Coulon – Pamolico – critiques romans, cinéma, séries

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