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La vérité sur la lumière, Audur Ava Olafsdottir

8 mars 2022

La vérité sur la lumière, Audur Ava Olafsdottir, traduit de l’islandais par Eric Boury, Zulma, 2021, 217 pages

J’aime les romans de cette auteure islandaise, ils ont une douceur et une musique bien particulières. Mais ce titre-là me laisse perplexe.

Ni roman, ni essai, ni poésie, ni témoignage, ou tout cela à la fois. Ce texte est assez décousu, il part dans tous les sens et j’avoue n’avoir pas été convaincue.

Dyja est sage-femme, « mère de lumière », d’une lignée de sage-femmes, ses parents dirigent des pompes funèbres, elle est à la source de la vie, ils en sont au terme. Sa sœur est météorologue et annonce d’ailleurs une terrible tempête pour la nuit de Noël. Dyja vit dans l’appartement de sa grand-tante Fifa, dans un embrouillamini de meubles, de cartons et de textes écrits par celle-ci.

Bien. Et donc ? Je ne me suis pas vraiment ennuyée, certaines réflexions sont intéressantes, mais fugaces. Il ne se passe rien du tout, et pourtant j’ai avancé dans le texte facilement, grâce à sa fluidité. Mais tout du long, je me suis demandée où l’auteure voulait m’emmener. Et je n’ai pas la réponse.

« Au lieu de ressentir de l’humilité devant le règne animal et végétal, l’homme veut tout s’approprier pour lui seul. Il veut posséder les poissons de l’océan et les rivières cristallines des montagnes, il veut posséder les chutes d’eau, les îles, il voudrait posséder jusqu’au soleil couchant. C’est pour lui un moyen d’oublier qu’il est mortel. Lorsqu’il comprend enfin ce qui importe le plus, c’est qu’il est malade et n’a plus pour longtemps à vivre. »

Le texte est parsemé de ce type de réflexions écrites par la tante de Dyja, elles sont plutôt justes mais quel but ont-elles ? Ce livre ne nous raconte pas d’histoire particulière mais tend à l’universalité des choses, oui nous sommes peu de choses sur terre et pourtant nous la détruisons mais… ces pensées englobées dans une structure narrative bien campée auraient eu une portée bien plus puissante.

« Ma grand-tante dédaigne les questions de cohésion logique ou de tension narrative, elle se fiche royalement des enchaînements et des transitions. Le caractère parfois décousu n’a pas non plus facilité ma progression, on a l’impression qu’il manque des ponts, des liens entre les paragraphes. »

Et bien cette dernière citation pourrait parfaitement s’appliquer à l’auteure elle-même dans ce texte-là.

33 commentaires
  1. Je n’ai encore jamais lu cette autrice mais j’ai Rosa candida dans ma pal. Je l’avais commencé l’année dernière mais reposé très vite, après seulement une vingtaine de pages (mauvais timing?). Je tenterais volontiers un autre titre. Tu me conseillerais lequel?

    • Jusqu’à présent j’ai tout aimé… Miss Islande est très sympa mais L’exception aussi et tous les autres.

  2. aifelle permalink

    Jusqu’à présent, j’ai plutôt lu des billets très positifs ; tu apportes un bémol qui va faire baisser mes attentes. Je l’emprunterai à la bibli. J’ai encore « Ör » dans ma PAL à lire avant.

  3. Tu n’es pas la première à être mitigée sur ce roman. J’avais beaucoup aimé Rosa Candida, Miss Island un peu moins Le rouge vif de la rhubarbe et j’avais abandonnée l’Embellie…. Tu vois pour moi des ressentis alternant le bon , le moyen et l’ennui 🙂

    • Alors que moi, à part La rhubarbe qui m’a moins plu, j’ai plutôt tout apprécié.

      • Je pense m’être mal exprimée…. C’est la rhubarbe qui m’a moins plu (comme toi) j’ai beaucoup aimé Rosa Candida et Miss Island 🙂

      • Tu ne t’es pas mal exprimé, tu as juste oublié la virgule… 😉

  4. Ma seule rencontre avec cette autrice (avec Rosa Candida) ne m’a pas emballée. Son univers n’est probablement pas pour moi.

  5. J’ai beaucoup aimé tous les romans d’Audur, jusqu’au coup de coeur, sauf avec Miss Islande qui m’a laissée sur ma faim. Aussi ai-je prudemment attendu des avis pour celui-ci, et ce n’est pas le premier mitigé que je lis…

  6. luocine permalink

    je viens de finir cette lecture et ces doux moments passés avec ces sages-femmes islandaise m’ont permis de moins regarder les infos et la guerre en Ukraine.
    ma phrase préférée est celle que sa grand tante « mère de lumière » disait à chaque nouveau né
     » Bienvenu, petit être; Tu es le premier et le dernier TOI en ce monde »

  7. Bon, avec elle c’est un peu les montagnes russes, j’en ai beaucoup aimé certains comme Rosa Candida ou encore mieux Ör… d’autres m’ont laissée de glace.

  8. je confirme le tout ou rien avec elle ! Dommage!

  9. Une que j’ai envie de découvrir dans un premier temps avec « Rosa Candida ».
    Bonne journée !

  10. Une autrice que j’ai envie de découvrir dans un premier temps avec « Rosa Candida ».
    Bonne journée !

  11. Alex Motamots permalink

    Je te sens déçue.

  12. Je n’ai lu que Rosa Candida, qui ne m’avait que moyennement plu. j’ai un autre titre de cette auteure dans ma PAL… Quant au titre que tu présentes, je vais m’abstenir !

  13. Tu n’es pas la première à être déçue… Les avis sur ce roman sont plutôt mitigés. Et ce sera sans moi. J’avais dévoré Rosa Candida, j’ai tout oublié et, depuis, je n’ai jamais eu l’envie de remettre ça.

  14. A peu près la même impression !! au point que j’ai oublié de rédiger mon billet dessus 🙂

  15. Après le coup de cœur de Rosa Candida, j’ai continué à lire cette auteure. Mes préférences vont à L’exception et L’embellie, et j’ai plus ou moins aimé tous les autres, mais j’y ai toujours beaucoup apprécié la poésie et la fantaisie qui font le style, unique, de l’écrivaine.

  16. Bonjour Krol, et bien après Miss Islande que j’ai grandement apprécié, j’ai autant aimé celui-ci. C’est peut-être le thème qui m’a plu et je n’ai pas trouvé le roman décousu. Bonne après-midi.

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  1. La vérité sur la lumière, Auður Ava Ólafsdóttir – Pamolico – critiques romans, cinéma, séries

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