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Un film : Call me by your name

2 avril 2018

Call me by your name

Réalisé par Luca Guadagnino

Ecrit par James Ivory

Avec Timothée Chalamet, Armie Hammer, Michael Stuhlbarg…

Sorti en salle le 28 février 2018

 

 

 

 

Une petite merveille ce film !

Le synopsis d’abord (source, Allociné)

Été 1983. Elio Perlman, 17 ans, passe ses vacances dans la villa du XVIIe siècle que possède sa famille en Italie, à jouer de la musique classique, à lire et à flirter avec son amie Marzia. Son père, éminent professeur spécialiste de la culture gréco-romaine, et sa mère, traductrice, lui ont donné une excellente éducation, et il est proche de ses parents. Sa sophistication et ses talents intellectuels font d’Elio un jeune homme mûr pour son âge, mais il conserve aussi une certaine innocence, en particulier pour ce qui touche à l’amour. Un jour, Oliver, un séduisant Américain qui prépare son doctorat, vient travailler auprès du père d’Elio. Elio et Oliver vont bientôt découvrir l’éveil du désir, au cours d’un été ensoleillé dans la campagne italienne qui changera leur vie à jamais.

Les prises de vue sont superbes  et la chaude lumière de l’été italien exacerbe la sensualité des personnages. L’eau a une place importante. La nature, les rues de la ville, l’intérieur de la maison, tout est filmé d’une manière telle qu’on souhaiterait y être, y vivre et ressentir tout ce qui s’en dégage.

Les acteurs jouent avec un rare naturel, tout coule de source, la joie, le désir, la peine et la souffrance. Les petits instants du quotidien, sous une allure anodine, dessinent la naissance du désir, de l’amour, avec tact et sans être ostentatoire. C’est fin, c’est beau, c’est intelligent. Tout semble suggéré.

Les moments les plus intenses du film se situent vers la fin. La scène sur le canapé entre le fils et le père, est un dialogue (ou plutôt un monologue) ahurissant d’humanité. Dommage que les mots se soient volatilisés parce qu’ils étaient si justes, si authentiques dans la bouche du père que j’aurais aimé les retenir par cœur. Tout parent devrait entendre ces mots ! D’ailleurs tout au long du film, la relation entre le fils et ses parents est exemplaire. L’entente, mais surtout la compréhension, l’accompagnement, les gestes, respirent l’intelligence. Le parent ne peut éviter à son enfant de souffrir mais il peut l’inviter à vivre ses désirs pleinement, tant qu’il est temps. Et ce n’est pas parce qu’on sait que l’histoire aura une fin prochaine qu’il faut s’interdire de vivre son amour.

A la toute fin du film, le plan fixe sur le personnage qui incarne la souffrance  plus qu’il ne la  joue, est la seconde image que l’on garde à l’esprit.

Ce film fait l’éloge de la passion, incite à vivre ce qui doit être vécu, quelle qu’en soit l’issue, quelle qu’en soit la teneur.

A vous tous qui m’avez lue, je dis : « Later » ! (petit clin d’œil à une parole récurrente d’un personnage)

 

From → Cinéma

17 commentaires
  1. Tu me donnes envie de le revoir déjà ! Ce père est remarquable d’intelligence.

  2. Comme j’ai aimé ce film… je partage complètement tes mots.

  3. eimelle permalink

    je l’ai loupé près de chez moi, dommage!

    • Moi je l’ai vu samedi soir parce que la salle arts et essais près de chez moi, à la campagne, diffuse les films en décalage par rapport à la sortie officielle. Et je l’avais noté celui-ci !

  4. C’est LA scène …

  5. biloubb permalink

    Merci pour cet article. J’ai beaucoup aimé ce film. J’aurais aimé aussi retenir les paroles de la scène sur le canapé. Tellement fortes!

  6. aaaah ce film….quelle merveille. j’avais découvert il y a des années le bouquin qui m’avait beaucoup touché, ému encore plus riche et parfois différent que le film (comme souvent). Pourtant le film est top malgré ses défauts (le personnage de la jeune fille fait figure d’accessoire et pas dans le livre) et ce dernier plan fantastique, émouvant…j’aime beaucoup la musique aussi.

  7. donc je vais aller voir ce film , hier soir j’étais un peu désœuvrée et je suis allée voir « la finale » c’est un film bourré de bonnes intentions mis que j’ai trouvé absolument nul , alors que j’aime beaucoup Thierry Lhermitte

    • Chez moi, il n’est plus à l’affiche ! Je n’ai jamais entendu parler de ce film « la finale »… mais ce n’est pas grave, visiblement.

  8. Entièrement d’accord avec toi… Cette scène entre le père et le fils est juste bouleversante, une sorte de clou du spectacle après une bonne dose d’images de toute beauté.

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