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Romain Gary s’en va-t-en guerre de Laurent Seksik

31 Mai 2017

Romain Gary s’en va-t-en guerre

Ecrit par Laurent Seksik

Edité par Flammarion

En 2017

228 pages

 

 

 

 

Ce roman aurait aussi pu s’appeler Vingt-quatre heures de la vie de Romain Gary ou encore Vingt-quatre heures de la vie d’un jeune juif dans le ghetto de Wilno.

Parce que, sérieusement, qu’il s’agisse de Romain Gary ou d’un autre enfant juif, le livre n’aurait pas été très différent.

Laurent Seksik écrit bien, on suit ces vingt-quatre heures avec intérêt mais sans passion, on souligne certains passages plus littéraires, mais on ne lit pas une biographie romancée (Il y a erreur sur la marchandise). En tout cas, je n’ai pas eu cette impression. D’abord, parce que nous n’apprenons rien sur Romain Gary d’essentiel pour son œuvre future, et ensuite, parce que l’événement raconté n’est qu’anecdotique et très restreint dans le temps. Bref ! Je n’ai pas compris l’intention de l’auteur, je crois.

Ce rapport au père absent est-il important dans son œuvre littéraire ? Le mensonge, la trahison se retrouvent-ils dans ses écrits ? Je crois que la figure de la mère est présente dans le roman que je dois relire de lui (La promesse de l’aube) mais celle du père ?

On ne s’ennuie pas, on lit un énième roman sur les ghettos mais… on reste sur sa faim. En fait, changeons le titre, ne faisons pas référence à Romain Gary, et ce livre deviendra un honnête roman.

 

16 commentaires
  1. luocine permalink

    J’ai beaucoup aimé ce roman. L’auteur se penche sur un aspect de la vie de Gary qui est dans « la promesse de l’aube » . Comment cette femme a eu le courage de s’arracher à sa famille et à tous les siens pour faire vivre son fils qu’elle pense génial. Je trouve que cette trahison paternelle vraie ou romancée peut être le déclic qui les fait partir tous les deux et qui finalement sauvera leur vie. Et cela explique aussi pourquoi Gary s’est inventé un autre père . Puis sans doute pourquoi était-il assigné à réussir brillamment. Non ce n’est pas un livre de plus. C’est un livre qui raconte Romain Gary ce petit enfant juif, seul survivant d’une famille qui l’a rejeté.

  2. Merci pour ton commentaire qui éclaire bien ce roman. Je vais relire La promesse de l’aube… J’adore Romain Gary, son oeuvre surtout ! J’ai lu quelque part sur le net que le personnage de la mère vu par Seksik était bien pâle par rapport à celui que Roman Gary en faisait dans La promesse…

  3. je l’ai bien aimé aussi: ce père absent explique beaucoup de choses… c’est sûr le personnage de la mère est plus rutilant dans « la promesse de l’aube » mais on connait leur relation…
    et j’ai appris des choses sur le ghetto de Vilnius et cela m’a donné envie de creuser davantage, donc ce roman a rempli son rôle.

  4. Le commentaire de Luocine est éclairant mais on sent quand même ta déception 😉

  5. J’ai bien aimé Les derniers jours de Stefan Zweig, mais calé sur un autre de l’auteur que je ne suis pas sûre de relire…

  6. j’avais déjà noté ce titre sans savoir qu’il était… mensonger. Dommage!

    • Mensonger est un bien grand mot… c’est juste un ressenti et il est très personnel, je suis loin de rejoindre la plupart des avis positifs voire très positifs sur ce livre.

  7. Dommage, le personnage de Romain Gary me fascine et je l’aurais lu pour ça 😉

  8. A_girl_from_earth permalink

    Un titre qui m’avait attirée (Romain Gary, c’est un de mes auteurs chouchou^^) mais comme je m’étais déjà « faite avoir » avec Le cas Eduard Einstein de Seksik, je n’ai pas récidivé. J’ai retrouvé mes impressions de lecture quand tu dis qu’il écrit bien mais on le lit sans passion. Il ne m’avait pas vraiment convaincue et je me suis sentie très distanciée du roman. Mais c’était intéressant tout de même.:-)

  9. Je reste très intriguée. J’ai bien aimé le seul que j’ai lu de Seksik… donc pourquoi pas!

  10. Cat permalink

    D’accord avec ton analyse! Belle journée!

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