Aller au contenu principal

Un travail comme un autre de Virginia Reeves

18 décembre 2018

Un travail comme un autre

Virginia Reeves

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Carine Chichereau

Stock (la cosmopolite)

2016

344 pages

Lu sur liseuse

 

 

 

Quel plaisir de retrouver un tel bouleversement à la lecture d’un roman !

Je ne voudrais pas insister lourdement, mais il y a très peu d’auteurs français qui me procurent autant d’émotions à la lecture de leurs textes. Ici, il y a une histoire, une vraie, ancrée dans un passé et donc dans une histoire des Etats-Unis (l’apparition de l’électricité dans les campagnes et malheureusement pour la fameuse et terrible chaise), une construction qui donne au texte toute sa puissance et enfin une écriture subtile qui permet au lecteur d’entrer dans l’univers des personnages.

L’histoire ?

Je n’en savais rien avant de prendre ma liseuse, je savais juste que certains blogueurs m’avaient donné envie de lire ce roman à sa sortie.

Malgré tout, je vais vous en livrer quelques mots : 1820, Alabama, la fascination de Roscoe pour l’électricité, la mort dramatique d’un homme, l’emprisonnement du responsable… et j’en ai déjà trop dit.

Ce roman fonctionne à merveille parce qu’il alterne deux points de vue : celui d’un narrateur extérieur qui présente les faits et qui nous dévoilera au fur et à mesure les événements et puis celui du personnage principal Roscoe, dont on ne va pas comprendre tout de suite la raison de son emprisonnement et qui nous décrira sa vie en prison. Et enfin, une seconde partie, plus courte, qui va finir de faire la lumière sur des faits cachés aussi bien à Roscoe qu’à nous, lecteur.

Les passages en prison sont terribles, la sauvagerie des gardiens comme des détenus y est décrite avec justesse, sans exagération, sans mélodrame, mais suffisamment réaliste pour que l’on vibre d’horreur contenue. Le racisme qui envoie les noirs dans les mines plutôt qu’en prison, les vouant à une fin terrible, est également abordé, d’un point de vue original, rarement traité en fiction.

Roman sur la culpabilité, sur l’incompréhension des uns envers les autres, il mêle violence et douleur, souffrance physique et morale, il est sombre comme j’aime mais laisse entrevoir un filet de lumière à la fin, comme une électricité enfin domestiquée.

 

29 commentaires
  1. Autist Reading permalink

    arrrrghhhhhhhhhhhhh, je te déteste !!! J’avais tellement entendu de bien de ce roman qu’il a fini dans ma liseuse… où j’ai fini par l’oublier. Et tu me rappelles quel crétin je fais. Il faut ab-so-lu-ment que je le lise en 2019. En tout cas, merci pour la nécessaire piqûre de rappel 😉

    • Tu ne dois pas me détester tant que ça puisque tu me remercies ! 😉 Il est aussi resté dans ma liseuse pendant une bonne année sans que je n’y jette un coup d’œil !

  2. Je te sens enthousiaste cette fois…

  3. aifelle permalink

    Je l’ai noté à sa sortie et un peu perdu de vue. J’ai même assisté à un débat avec l’auteure, il y a deux ans, au festival America. Merci de la piqûre de rappel.

  4. J’avais aimé ce roman, tu sembles encore plus enthousiaste… ça fait plaisir!

    • Je crois que je suis très enthousiaste parce que j’ai lu plusieurs romans d’affilée qui ne m’ont pas bouleversée.

  5. keisha41 permalink

    Oui, j’avais envie de le lire, et puis et puis, si ce n’est pas disponible, j’oublie

  6. Un bon premier roman, oui !

  7. je le note, car je ne le connaissais pas 🙂

  8. quel plaisir de voir une lectrice heureuse cela donne envie de se précipiter. J’ai eu plusieurs lectures disons « moyennes » un peu d’enthousiasme me ferait du bien.

  9. Patrice permalink

    Merci pour ce billet enthousiaste ! J’ai reçu le livre en cadeau il y a déjà un moment, et au moment de prévoir les lectures 2019, voilà une très belle suggestion 🙂

  10. Je l’avais repéré celui-ci et puis… il est passé à la trappe. Je vais rattraper ça (j’espère…)

  11. alexmotamots permalink

    J’avais bien aimé la question de l’électricité posée dans ce roman.

  12. A_girl_from_earth permalink

    Ah, ça, tu sais donner envie ! Un tel enthousiasme est irrésistible en tout cas, même si, à vue de nez comme ça, on ne sait pas trop à quoi s’attendre avec ce roman.^^

    • Chouette, c’est mon but ! Donner envie sans trop raconter l’histoire, laisser une part de mystère…

  13. Tu me rappelles que ce titre traîne sur mes étagères ! Allez hop ! Ce sera pour 2019 !

  14. Je l’avais noté lors de sa parution, puis je l’avais oublié. Il est paru en poche. Plus question de me priver!

Laisser un commentaire