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On ne sait jamais ce que le passé nous réserve de Edouard Moradpour

9 Mai 2018

On ne sait jamais ce que le passé nous réserve

Edouard Moradpour

Fauves editions

2018

290 pages

 

 

 

 

Je n’accepte pas souvent les propositions d’envoi de livres de la part des éditeurs ou des auteurs parce que je n’aime pas écrire sous la contrainte. J’ai besoin de liberté pour écrire. Et je n’aime pas blesser un auteur de mes mots, si je n’aime pas…

Pourquoi ai-je accepté de recevoir celui-ci ? Pour le sujet traité sûrement.  Et parce que j’étais bien luné ce jour-là, je n’ai pas mis le message à la corbeille.

Je sais, je sais, vous vous dites, elle délaye, elle fait diversion pour ne pas parler du roman…

Et bien non ! En fait, pas tout à fait. Je posais le contexte, figurez-vous !

C’est l’histoire d’une octogénaire qui pousse son caddie vert, tous les jours, dans la rue, pour aller faire ses courses. Cet objet fait partie du décor et il a son importance. Un jour, elle se dirige vers un écrivain en mal d’inspiration (je vous l’accorde, ce n’est guère original), qui se trouvait sur son chemin (pas tout à fait par hasard) pour lui demander de la dénoncer à la police. Et à partir de là, elle se met à lui raconter son histoire, dans l’espoir secret qu’il écrive sur elle, sur sa vie, sur ses déboires. Je n’ai pas envie d’en dire davantage, je trouve que j’en ai déjà dit beaucoup (ça ne me ressemble pas). J’ajoute cependant, que son histoire se déroule en partie pendant la seconde guerre mondiale.

C’est un roman qui invite le lecteur à changer ses idées sur un personnage. Ce qu’il croit pendant les trois quarts du roman s’avère faux. J’aime quand les auteurs m’emmènent sur une fausse piste. En l’occurrence ici, on est surpris par la fin, très surpris.

J’ai avalé ce roman en très peu de temps, impatiente de découvrir le fin mot de l’histoire. Je n’ai pas été déçue par le contenu.

Le procédé utilisé, à savoir, le personnage qui raconte sa vie au narrateur, permet de créer du suspense, de réagir aux propos de la vieille dame, à l’unisson avec le narrateur, il s’établit alors une espèce de connivence pas désagréable.

Néanmoins, il m’a parfois agacé ce narrateur avec ses remarques inutiles et dans lesquels trop d’explications tuaient l’oiseau dans l’œuf. Ceux qui me suivent le savent, je préfère qu’un auteur me suggère les choses plutôt qu’il ne me les explique comme si j’étais une andouille incapable de comprendre à demi-mot.

Globalement et pour conclure, j’ai été vraiment séduite par l’histoire et son rebondissement final, mais l’écriture ne m’a pas toujours convaincue, même si je reconnais que le style fluide de l’auteur permet une lecture aisée.

 

15 commentaires
  1. tu m’as sacrément tentée!! On ne me l’a pas proposé, à moi, snif snif!

  2. tentant c’est vrai…

  3. delphineolympe permalink

    En tout cas, j’aime beaucoup le titre.

  4. J’ignorai qu’il avait écrit un nouveau roman …

  5. alexmotamots permalink

    Le sujet et ce que tu en dis me tentent, mais je crains d’être rebuté par le style.

  6. étonnant ce roman, non? pas sûre que je le lise mais je note ta bonne surprise. (et aussi que je commencerai par la fin!)

  7. Déjà lu un livre de l’auteur, franchement mauvais

  8. marlotte permalink

    Ces différents échanges m’ont donné envie de lire ce livre (ainsi que le titre !) et je dois dire que je n’ai pas été déçue. Je ne l’ai pas quitté des mains jusqu’ à la fin, plutôt déconcertante ; c’est un roman très fluide avec un style simple et une construction originale sous la forme d’un dialogue entre une héroïne ambigüe et un écrivain désœuvré : un roman cool pour cet été !

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