Aller au contenu principal

L’aube sera grandiose d’Anne-Laure Bondoux

15 décembre 2017

L’aube sera grandiose

Anne-Laure Bondoux

Gallimard jeunesse

21/09/2017

297 pages

 

 

 

 

 

La mère de Nine l’emmène (bien malgré elle) passer une nuit blanche dans une cabane au bord d’un lac pour lui raconter sa vie et celle de sa mère et de ses deux frères dont elle ne connaissait pas l’existence.

C’est un livre dont j’ai pris plaisir à tourner les pages, et ceci d’autant plus qu’il se déroule en partie sur  la période de ma jeunesse. L’héroïne  est une femme de mon âge. A partir de là, on peut se demander si ce livre plaira aux jeunes lecteurs (lycéens et grands collégiens) qui ne pourront s’identifier qu’au personnage de Nine. Je m’interroge souvent sur ces livres jeunesse qui ne peuvent être rangés en littérature adulte et qui ne touchent pas forcément le public visé.

Contrairement à ses autres romans, Anne-Laure Bondoux a pris le parti de traiter un sujet relativement banal : le secret familial et j’avoue que j’ai été un peu déçue. Moi qui ai adoré Les larmes de l’assassin ou encore Pépites ou encore son précédent Tant que nous sommes vivants, ici, j’ai attendu, en vain, une originalité,  ce petit quelque chose qui fait que la voix de cette auteure se situe dans un registre différent, loin des sentiers battus, cette petite musique si particulière que j’apprécie tant. En vain.

Bien sûr, Anne-Laure Bondoux maîtrise parfaitement l’art du suspense, ses allers-retours entre le passé et le présent affament le lecteur. Elle sait créer une atmosphère liée à une époque, elle sait rendre ses personnages attachants avec leurs particularités propres. Bien sûr, la vie de ses personnages est plus rocambolesque que la moyenne. Anne-Laure Bondoux est indéniablement une bonne conteuse.

J’ai aussi aimé cette fin dont on ne peut rien révéler mais qui me semble parfaite. Je ne peux pourtant pas en donner la raison… En revanche, je suis certaine qu’elle ne plaira pas forcément à un plus jeune public qui préfère des fins bien moins ouvertes.

Vous l’aurez compris, je reste perplexe et j’aimerais vraiment avoir l’avis d’un plus jeune lecteur, un qui n’a pas vécu ces années 70-80 et qui les découvre sous la plume de l’auteure.

 

 

12 commentaires
  1. alexmotamots permalink

    Pas de jeunes lecteurs sous la main ?

  2. pourquoi pas mais tu as l’air si peu enthousiaste 🙂
    elle est invitée à La Grande Librairie cette semaine…

    • Ce n’est pas un manque d’enthousiasme, c’est un questionnement sur le public visé. Moi, personnellement, j’ai lu ce roman avec plaisir.

  3. Je l’ai lu (car moi aussi j’aime beaucoup cette auteure) et je ne compte pas faire un billet sur ce roman, mais je pourrai signer le tien ! Je trouve que ce roman n’est pas un roman pour ado. D’ailleurs je ne comprends pas trop cette classification. Disons que c’est un roman pour adulte qu’un ado peut lire. Mais je ne vois pas pourquoi il lirai ce livre. C’est un roman dont on tourne les pages avec facilité, un peu comme les romans d’Anna Gavalda, (que j’aime assez bien aussi, contrairement à beaucoup de blogueurs et blogueuses) donc si c’est pour ado, c’est que l’action permet de tenir le lecteur en haleine et que les bons sentiments sont au rendez-vous? Les ados bons lecteurs que je connais ne se retrouvent pas dans ces lectures. Ce sont des garçons, je ne sais pas si une fille de 16 ans pourraient s’y retrouver.

  4. C’est pas mal parfois de sortir perplexe d’une lecture 😉
    En tout cas moi qui n’ai jamais lu Anne-Laure Bondoux je ne me vois pas commencer avec ce titre.

    • Ah non, mais Les larmes de l’assassin ou Pépites sont des romans extraordinaires ! Ils te plairaient sûrement.

  5. Ah zut, deuxième chronique mitigée en quelques lectures de billets moi qui ai tant envie de le découvrir !

  6. Je n’avais pas aimé les larmes de l’assassin. Je ne sais pas si je lirai d’autres romans de cet auteur

Laisser un commentaire