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Serena de Ron Rash

30 juillet 2013

serenaAuteur : Ron Rash

Titre : Serena

Traductrice : Béatrice Vierne

Éditions du Masque, 2011

 

 

 

C’est un roman plein de méchants !!!

Et la première place au palmarès du plus vil personnage est Serena. Une femme sûre d’elle, calculatrice, jalouse, cupide, arriviste, et foncièrement mauvaise. Son mari n’est pas mal non plus dans le genre, mais bien moins mystérieux, et surtout il est très vite évident que c’est elle qui porte la culotte, comme on dit.

Heureusement, dans ce roman, il y a quelques personnages qui adoucissent l’ensemble, comme Rachel :

 

« Elle se rendit compte qu’on pouvait avoir aussi faim de mots que de nourriture, parce que leur absence creusait le même vide au-dedans de vous, un vide qu’il fallait combler pour pouvoir affronter une nouvelle journée. »

 

Il en fallait du talent pour me captiver pour une histoire où les héros sont des êtres infâmes !

Ron Rash a parfaitement bien construit son roman dans lequel, même les personnages secondaires ont un rôle important dans l’intrigue. Ils permettent de mettre en lumière la perversion et la dureté du couple de héros et leur côté impitoyable : quiconque se dresse sur leur chemin disparaît peu de temps après.

Le carnage perpétré par Serena et son mari dans la forêt de Caroline du Nord est le reflet de l’intérieur de leurs âmes !

La beauté de la nature dévastée par les hommes, les dialogues passionnants des bûcherons qui commentent la cruauté de leurs patrons, la description de leur vie rude, le contexte historique des années 30 aux États-Unis, la profondeur des personnages, le suspense… tous ces ingrédients font un roman magistral !

 

Les deux premières phrases donnent déjà le ton :

 

« Lorsque Pemberton regagna les montagnes de Caroline du Nord, après trois mois à Boston où il était parti régler la succession paternelle, parmi les personnes qui attendaient son train, sur le quai de la gare, se trouvait une jeune femme enceinte de ses œuvres. Elle avait auprès d’elle son père qui, sous sa redingote défraîchie, était armé d’un couteau de chasse affûté le matin même avec beaucoup de soin, de façon à pouvoir l’enfoncer aussi loin que possible dans le cœur de l’arrivant. »

 

J’ai déjà lu Le monde à l’endroit. Il me reste Un pied au paradis...

 

13 commentaires
  1. oh punaise, ramène ce livre où tu l’as trouvé pour que je puisse le lire !!!!!

  2. Cet après-midi !!! Mais je ne sais toujours pas à quelle heure vous ouvrez…

  3. Oui, ils font un sacré carnage à tous les deux !!! Enfin, surtout elle, au point que l’aspect systématique du personnage avait fini par m’agacer … J’avais tellement apprécié  » Un pied au paradis » que celui-ci avait été une petite déception. Mais je lirai « Un monde à l’endroit », même pas peur !

    • J’avais juste envie de la tuer !!!! pendant tout le bouquin… Mais je n’ai pas été agacée. 😉

  4. J’ai lu les trois, Un pied au paradis est le meilleur (ça promet, hein?)

  5. J’ai lu les trois aussi, et j’avoue une petite faiblesse pour Serena, peut-être parce que c’est le seul que j’ai lu en anglais, ce qui m’a laissé le temps de me mettre dans l’ambiance ! 😉

  6. En plus Serena, cela fait penser à sérénité.

  7. Bonsoir krolfranca, j’ai découvert R Rash avec ce roman: je n’ai pas été déçue. Serena: quelle garce de la plus belle eau! Elle parle peu mais agit aux mieux des ses intérêts: terrifiante. Bonne soirée.

  8. Alors celui-là, j’ai détesté! et je ne pense pas que la noirceur des personnages en soit la cause unique. J’ai eu l’impression d’une écriture bâclée tout juste bonne pour un scénario de seconde zone.
    J’avais pourtant apprécié un pied au paradis…

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