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La constellation du chien de Peter Heller

9 avril 2022

La constellation du chien, Peter Heller, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Céline Leroy, Actes sud, 2013, lu en poche, 408 pages.

 « La grippe a tué presque tout le monde, puis la maladie du sang a pris le relais. Dans l’ensemble, ceux qui restent sont du genre Pas Gentils, c’est pour ça qu’on vit dans la plaine, pour ça que je patrouille tous les jours. »

Le roman commence neuf ans après…

D’ordinaire dans les romans survivalistes, ceux qui restent marchent… Ici notre héros, Hig, vole. Il a un avion, il survole et surveille les environs. Il a un pote, Bangley, un homme un peu brut de décoffrage, qui manie la gâchette comme moi le stylo. Et puis, il y a le chien Jasper, son co-pilote, son ami, son frère, celui qui lui donne une raison de vivre ou tout au moins de survivre.

Ce roman, découpé en tout petits paragraphes, est hypnotique. Difficile de le lâcher, de s’en détacher, et même après l’avoir posé, les images nous hantent. Il est pire que des montagnes russes, l’auteur alterne des moments contemplatifs, dans la nature, des souvenirs poignants, et tout à coup, le rythme s’accélère et on lit en apnée les aventures dangereuses qui arrivent aux personnages.

« Le chagrin est un élément. Il possède son propre cycle comme le carbone, l’azote. Il ne diminue jamais, jamais. Il traverse tout. »

Et dans ce monde où l’homme peine à survivre, le plus petit mouvement, la plus petite poussée d’adrénaline, la peur subite de mourir, donne à la vie un goût délicieux. C’est pourquoi Hig décide un jour d’aller au-delà de l’environnement proche qu’il a l’habitude de survoler, pour éprouver enfin quelque chose de fort, « pour être à nouveau heureux d’être en vie. »

Pour un premier roman, c’est vraiment très fort !

37 commentaires
  1. Une critique courte et efficace qui donne drôlement envie ! Je vais tout de suite mettre ce titre dans mes pense-bête sur Babelio.

  2. A_girl_from_earth permalink

    Dans mes projets de lecture depuis un moment ! Tu me donnes bien envie de le lire enfin !

  3. aifelle permalink

    Comme A girl ! je finirai par le lire tôt ou tard.

  4. A chaque fois, les petits paragraphes m’empêchent de le lire, il faudra que je passe par dessus.

    • Ah tiens, c’est amusant. Moi j’aime bien les courts paragraphes, les courts chapitres, je préfère ça aux grands blocs tout serrés. Je m’y sens mieux et surtout j’en lis davantage…

  5. Je suis ravie que tu l’aies aimé aussi ! C’est un de mes grands souvenirs de lecture de 2021.

  6. J’avais déjà noté dans ma liste d’envies La rivière…. Celui-ci peut-être ensuite si la rencontre est belle 😉

  7. Je vais le lire en LC avec Ingannmic en juin. Je m’en réjouis!

  8. ça donne envie de découvrir!

  9. Je suis passée direct à ta conclusion, car j’ai une LC de ce titre prévue en juin ou juillet. Une conclusion encourageante, donc !

    • Ah, je n’avais pas lu le commentaire de Fabienne… c’est juin, donc 🙂

      • C’est ça, en juin et j’attends ton avis… qui sera certainement plus étayé que le mien.

  10. je l’ai noté aussi il y a pas mal de temps ta chronique va je l’espère me faire passer à l’acte 🙂

  11. Autist Reading permalink

    J’ai souvent un peu de mal avec les romans survivalistes qui, de ceux que j’ai pu lire, se ressemblent tous plus ou moins, à quelques rares exceptions. De ce que tu en laisses deviner, celui-ci semble sortir du lot.

  12. luocine permalink

    j’avais tellement aimé « la rivière » que j’ai lu celui-là aussi, d’autant que dans les commentaires beaucoup me disaient qu’il était supérieur. Il est vrai que je n’aime pas trop les romans d’anticipation des catastrophes, je trouve que des catastrophes on en a assez de réelles dans notre monde pour ne pas en inventer qui n’existent pas encore. J’ai vraiment été étonnée par la violence des rapports entre les survivants et cette violence n’est jamais expliquée . bref un roman qui m’a déçue

    • La violence s’explique d’elle même me semble-t-il. Quand il manque de tout… l’homme tue son prochain pour acquérir ce que l’autre possède… On voit bien à quel point l’homme est mauvais quand on regarde l’actualité, il n’a jamais besoin d’excuse, de prétexte pour être violent envers les autres… et surtout envers les plus faibles…

  13. Depuis le temps que je compte découvrir cet auteur. Je vais d’ailleurs commencer par celui-ci. Un premier roman, un roman survivaliste… Bref, ça me plaît!

    • Ah ! et j’ai hâte d’avoir ton avis… S’il a toutes les qualités pour que tu le lises, il ne faut pas se priver…

  14. Beaucoup entendu parler de cet auteur, de ce livre en particulier mais toujours pas eu l’occasion d’essayer. A suivre, donc…

  15. alexmotmots permalink

    Un roman survivaliste qui a l’air original.

  16. Je ne le voyais pas comme ça… tu sais donner envie, ça c’est sûr 🙂

  17. Ayant adoré La rivière récemment, celui-ci est déjà noté et ton retour enthousiaste donne envie.

  18. Son meilleur livre à ce jour.

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