La chienne de Pilar Quintana
La chienne
Pilar Quintana
Traduit de l’espagnol (Colombie) par Laurence Debril
Calmann-Lévy
2020
127 pages
Sur la côte pacifique colombienne, entre océan impétueux et jungle dangereuse, vivent Damaris et son mari dans une petite cabane. Un jour, elle va adopter une petite chienne qui deviendra cette enfant qu’elle n’a jamais pu avoir.
Quel livre étonnant et dépaysant ! On se surprend à suivre cette courte histoire avec un certain intérêt, écrite sans fioritures, parfois même de manière un peu sèche (au milieu de tant d’humidité c’est un comble ! Mais le corps de Damaris n’est-il pas desséché ?).
Ce roman aurait pu s’appeler « chienne de vie ». (Un petit jeu de mots inoffensif). C’est la misère dans toute sa splendeur. Le personnage cumule les malheurs : elle est noire, pauvre, stérile et vit dans un environnement hostile.
Même si l’on ne parvient pas à s’attacher aux personnages, des émotions surgissent par endroits, légers, mais malheureusement éphémères. J’avoue n’avoir pas bien compris certaines réactions de Damaris, et souvent je l’ai regardée vivre, de loin, en retrait.
En fait, mon ressenti est assez mitigé, entre intérêt de savoir où l’auteure veut nous mener et déception finale de constater qu’elle ne nous emmène que là… C’est un roman sur le désir d’enfant non comblé mais il m’a manqué une certaine profondeur, une certaine densité pour y adhérer totalement. Je ne suis pas arrivée à ressentir toute la détresse du personnage. C’est un peu le roman qui te fait dire en tournant la dernière page : « tout ça pour ça »…
En tout cas, cela me permet de participer au challenge de Goran et Ingannmic et ça c’est plutôt pas mal !
Merci pour ta participation, je reste très intriguée par ce titre (noté chez The Autist je crois ?) malgré tes bémols…
Ah bon ! The Autist l’a lu ? Je vais voir ça…
J’ai dû me tromper, je n’ai pas retrouvé son article…
Également restée à distance, une écriture qui ne m’a pas emportée 😉
Oui c’est dommage cette distance, on ressent parfois quelques émotions mais pas longtemps et globalement, on reste en dehors.
Dommage, j’ai l’impression qu’on rate de peu, qu’on effleure le roman qui aurait pu être vraiment bien.
C’est complètement ça.
Mouais, je ne suis pas plus tentée que ça ..
Je m’en doute, je ne fais rien pour tenter le lecteur.
Finalement, peu de titres de ce coin là me donnent envie!
Pourtant, il y a d’excellents auteurs sud américains comme Vargas Llosa ou Sepulveda…
Oui, mais j’en ai lu tout plein, de ceux que j’aime! Je m’y prendrai mieux une autre fois, là, lire dans l’urgence, pas mon truc (mais j’en ai lu un, l’honneur est sauf! ^_^)
J’ai du mal avec la littérature sud-américaine, mais ce challenge me permet au moins de faire quelques tentatives et de voir ce qu’en pensent les autres…
Oui c’est intéressant et j’arrive à noter quelques titres…
Je viens justement de lire un roman se déroulant en Colombie qui m’a beaucoup plu. Ce sera sans moi pour celui-ci.
Je viens de voir ça sur ton blog…
Je n’étais pas très tentée au départ malgré quelques très bons avis, et je ne le suis toujours pas.
Ah oui de très bons avis ?
Au moins, ta participation me permettra de ne pas me laisser tenter …
Amusant…
Ah, c’est roman qui ne laisse, comme impression, que « tout ça pour ça »… Dommage! Ça partait bien, pourtant. Adopter un chien, ça me parle. Mais non pour compenser l’absence d’enfant!
C’est avec un certain regret que je me vois passer mon tour!
Oh tu traites sûrement mieux ton chien que ne le fait le personnage de ce livre ! Car ça finit mal…
Ben là, ça m’intrigue! De la maltraitance animale?
Non pas au début mais je n’en dirai pas davantage…
j’aime bien ton billet, je ne lirai sans doute pas ce roman mais je vois que tu as un avis mesuré comme à chaque fois qu’on reconnaît des qualités à un roman sans être conquise complètement.
Je te remercie Luocine…
Le sujet aurait pu bien m’intéresser… mes 3 chats étant les enfants que je n’ai jamais eus… sans jamais avoir l’occasion d’essayer non plus…Et puis les gros pb de santé sont arrivés donc point… Mais bon, tant de déception ressentie à la lecture de ton billet ne donne pas trop envie de se lancer dans cette lecture. Je passe et vais caresser mes « enfants » !
Le sujet tel qu’il est traité est déprimant…