Ces montagnes à jamais de Joe Wilkins
Ces montagnes à jamais
Fall back down when I die (titre original)
Joe Wilkins
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Laura Derajinski
Gallmeister
Mars 2020
306 pages
Magnifique crescendo ! Ce roman démarre tranquillement, tente de noyer son lecteur entre les trois voix qui ne montrent aucun lien entre elles pendant la moitié du roman, et puis la tension se fait de plus en plus prégnante, les relations entre les personnages deviennent de plus en plus compréhensibles et donc complexes, tout cela pour finir en apothéose au cœur des Bull Mountains, dans un parfum de sauge et de pluie.
Il y a un petit côté tragédie grecque dans ce roman. Les destins des différents protagonistes sont liés et chacun a un poids à porter.
Wendell Newman est un jeune homme lumineux qui tente de s’en sortir, tu te dis qu’il échappera à sa lourde filiation, grâce à la présence d’un enfant autiste dont il a la garde provisoire et qui va l’aider à trouver un sens à sa vie. Il aura bien encore quelques moments creux mais ils ne seront rien comparés à ce qu’il a déjà vécu.
Gillian, une professeure, qui a perdu son mari, assassiné, vit avec sa fille, on ne comprend pas trop son rôle dans l’histoire jusqu’à l’arrivée du jeune autiste dans son école. J’aime naviguer à vue dans les romans, ne pas savoir où l’auteur m’emmène. Et là, j’ai été servie.
Et puis il y a la voix énigmatique d’un certain Verl qui est en fuite, on se doute bien qu’il ne se situe pas à la même époque que les autres, il est pourchassé pour un crime, il a un parler franc, il en veut à la terre entière, et il tente d’expliquer les raisons de sa présence dans les montagnes.
Mais les personnages ne sont pas les seuls protagonistes de l’histoire, le contexte politico-écologique va faire basculer l’histoire, va l’accélérer et la violence latente explosera au visage des personnages qui ne demandaient rien.
J’ai été éblouie par la construction, les thèmes abordés, les personnages, l’écriture, la nature, les montagnes. C’est juste, c’est subtil et c’est beau. Le catalogue des éditions Gallmeister est décidément fait pour moi.
Et oui, le Nature Writing a de beaux jours devant lui si de nouveaux auteurs renouvellent le genre de cette façon-là.
Ceciloule a beaucoup aimé aussi.
Bon, le nature writing c’est pas trop mon truc… Mais je note ce titre au cas où je voudrais tenter le coup 😉
Ah si ce n’est pas ton truc, ce n’est pas sûr que ça te plaise !
J’ai fait le plein des éditions Gallmeister dernièrement, avec la préparation du Mois Américain (je viens notamment de finir Wilderness, qui est absolument excellent !), et là je vais faire une pause (mais j’en ai encore quelques-uns sur mes étagères), bien que je sois rarement déçue…
Wilderness c’est notre lecture commune. Je n’ai pas encore commencé.
Tu as le temps, ce n’est que pour dans 3 semaines, c’est juste que les vacances m’ont permis de prendre une nonne avance dans mes lectures !
J’avoue que c’est tentant ! Je lis trop peu de Nature Writing alors que je me régale à chaque fois !
Alors, il faut en lire davantage !
Non, je ne pense pas que ce soit si nature writing que ça, c’est paru chez gallmeister dans la collection americana, et à lire ton billet, on est plus dans des thèmes société américaine. Mais je ne l’ai pas lu, je me trompe peut être
Certes ce n’est pas que Nature writing mais quand même un peu parce que les montagnes jouent un sacré rôle dans l’histoire et l’homme doit se débrouiller dans cette nature sauvage.
Merci Krole!
Ca sera mon premier Nature Writing 🙂
Bise chaste
Ah ! J’espère que ce roman saura te séduire parce qu’il n’est pas Nature writing à fond… Donc pour commencer dans le genre, c’est parfait.
je le note, car ta critique donne envie, cela me permettra de m’initier vraiment à « nature writing »
Bien contente que tu le notes.
Il est noté dans mes petits « pense-bête » et ton billet me confirme qu’il faut que je le garde à l’oeil !
Ah ! Tu l’avais déjà remarqué ! Et tu avais bien fait.
De ton avis, positif. Ca va un peu au delà d’un récit nature writing à mon avis. Lu et chroniqué il ya quelques semaines.
Tout à fait d’accord.
Super longtemps que je n’ai pas lu de Nature Writing, j’apprécie le genre pourtant.
Et bien, il faut replonger dedans !
Un contexte politico écologique qui fait basculer une intrigue, cela me branche bien !
Ah bah voilà. Adjugé, vendu !
Pas fan de grands espaces en littérature. Mais chez cet éditeur, j’ai adoré Betty, sortie il y a peu.
Je viens d’acheter Betty !
Encore un Gallmeister qu’il faut que je découvre! D’autant plus que j’adore le nature writing! 🙂
Les éditions gallmeister ont un catalogue génial. Je viens d’acheter Berry.
Super pour Betty! Tu devrais te régaler, il est magnifique! 🙂 Moi mon prochain Gallmeister sera Nuits Appalaches qui ne devrait pas trop traîner dans ma pal 😉
J’ai adoré nuits Appalaches ! Et mon téléphone a changé Betty en Berry… N’importe quoi !
je salive comme devant une boîte de bons chocolats !
Et j’espère que le goût de cette histoire te plaira !
Un enthousiasme convaincant ! Je ne résiste jamais à un « petit côté tragédie grecque » !
Ah ! Il pourrait te plaire alors.
Dès qu’il est question d’un roman de chez Gallmeister… Je me lance sans trop hésiter. Betty sera le prochain et autant dire qu’il me tarde de me lancer dans ce pavé de rentrée.
Ah oui Betty m’attend sagement… Mais il est gros, je le réserve pour les vacances de la Toussaint.
Je pense que je vais faire comme toi. Sauf si mon impatience m’ordonne le contraire.
C’est vrai que Gallmeister offre de superbes lectures ! celle-ci fait bien envie…
Alors, il ne faut pas se priver.
toujours ce talent de bien présenté les romans sans trop en dire , j’aime ce que tu dis de ce roman je ne sais pas s’il me plaira autant qu’à toi mais je suis prête à me lancer.
Je te remercie pour le compliment.