Aller au contenu principal

La dernière frontière de Howard Fast

16 mars 2019

La dernière frontière

Howard Fast

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Catherine de Palaminy

Gallmeister

Paru en 1941 aux Etats-Unis

2014 pour la traduction française

303 pages

 

 

 

La dernière frontière c’est la frontière circulaire qui enserre le territoire indien.

Nous sommes en 1878, la question indienne est censée être réglée, les « sauvages » sont parqués sur une terre dont ils ne sont pas issus, à un millier de kilomètres de leur territoire d’origine, dans une zone désertique, sans gibier, sans végétation, c’est la misère mais ils n’ont pas le droit de se plaindre encore moins de se rebeller.

Et le jour où ils vont décider de repartir chez eux, la poursuite va s’engager, l’étau va se resserrer…

Depuis que je suis toute petite, à chaque fois que j’ai regardé des westerns, j’ai toujours été du côté des indiens.

Alors, forcément, un livre comme celui-ci ne pouvait que m’attirer. Howard Fast a écrit ce roman en 1941, il s’est documenté, il s’est appuyé sur des faits véridiques, il a évincé les fake news, pour nous livrer un texte utile, nécessaire, à la mémoire des Cheyennes, ces opprimés qui ont commis « une faute impardonnable : ils considéraient que le sol sur lequel ils avaient toujours vécu était le leur. »

C’est un roman qui provoque des ulcères, on s’agace, on s’énerve, on peste devant la bêtise et la cruauté humaines. Si, au moins, l’Homme tirait des leçons de ses actes passés ! Mais non…

Cette lecture n’a pas toujours été fluide, je me suis parfois perdue dans les noms des différents personnages, parmi les différents assauts des uns et des autres. Mais ce roman m’a passionnée, instruite, et je ressors de ma lecture un peu moins inculte, un peu moins bête et encore plus sensible à l’histoire des indiens aux Etats-Unis.

Ces cheyennes voulaient juste rentrer chez eux, pour ne pas mourir de faim, pacifiquement, et on les a fait passer pour des sauvages, des bêtes, des êtres sanguinaires pour mieux les massacrer.

Encore une fois, un livre utile !

Le mot freedom –liberté-, savez-vous d’où il vient ? Du vieux saxon, free (libre) et doom (mort). Alors, songeons à ce qu’il a signifié : le droit pour tout homme de choisir la mort plutôt que la servitude. Ainsi aucun homme ne pouvait être réduit en esclavage, puisque le pouvoir de mourir demeurait entre les mains de chacun. Même si on lui confisquait tout le reste, il restait maître de son destin.

17 commentaires
  1. Je viens de lire La note américaine, sur le même thème, et du coup je suis fortement tentée, mais je laisserai tout de même passer un peu de temps, ce genre de récit est toujours éprouvant…

  2. aifelle permalink

    Ce que les hommes sont capables de se faire entre eux est d’une cruauté sans nom ..

  3. Comme Inganmic, je suis forcément tentée par rapport à La note américaine, mais pas tout de suite… Je m’énerve aussi sur le racisme le plus crasse avec Dark Town !

  4. à noter alors!

  5. keisha41 permalink

    Ah mais ça a l’air dans mes cordes!

  6. luocine permalink

    il est écrit en 1941 ? c’est une époque où les américains étaient peu sensibles à la cause des indiens. Un livre à lire donc.

  7. alexmotamots permalink

    Un roman qui donne des ulcères ? A ce point ?!

  8. De plus en plus de romans abordent cette thématique douloureuse. Comme tu dis ils sont utiles. Et nécessaires.

  9. Cela fait longtemps que j’ai envie de le lire. Le sujet me touche beaucoup.
    Daphné

Répondre à krolfranca Annuler la réponse.