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Seul le grenadier de Sinan Antoon

12 mars 2019

Seul le grenadier

Sinan Antoon

Traduit de l’arabe (Irak) par Leyla Mansour

Actes sud

2017

315 pages

 

 

 

C’est l’histoire d’un laveur de morts qui aurait préféré être sculpteur.

En Irak, depuis la guerre du golfe jusqu’à l’invasion des américains qui cherchaient des armes de destruction massive, les habitants ont subi violences sur violences. Ce roman retrace cette période à la lumière de l’histoire d’une famille, laveur de morts de père en fils.

Le sujet est passionnant, instructif et relate d’une manière intéressante la vie des irakiens et leur rapport à la mort. On a tous entendu parler de ce qui se passait là-bas, je me souviens parfaitement bien de toutes les informations concernant ces événements majeurs pour l’Irak, mais ce roman permet d’avoir une vision poignante de ce que ces hommes et ces femmes ont réellement vécu.

Je n’ai pas été ébouriffée par le style, en revanche, j’ai été captivée par l’histoire. C’est un livre qui nous aide, nous occidentaux, à comprendre, à saisir ce que les médias relaient d’une manière factuelle. « Aujourd’hui, un attentat a eu lieu dans les rues de Bagdad… » un de plus, un parmi tant d’autres, bah oui, sauf que derrière tous ces morts, ces corps déchiquetés, il y avait des maris, des frères, des mères, des sœurs, des fils, des filles…

Le narrateur n’en peut plus de cette vie-là, il n’en peut plus d’ensevelir d’une main qui caressera plus tard le corps de son aimée, il n’en peut plus et son cœur se meurt…

Seul le grenadier est un livre utile pour qui veut ouvrir son cœur aux autres.

 

16 commentaires
  1. aifelle permalink

    C’est le genre de roman qui a l’avantage d’humaniser des infos qui nous sont livrées très froidement par les medias.

  2. Je ne saurais dire mieux qu’Aifelle…

  3. J’ai beaucoup aimé cette lecture que nous ouvre les yeux

  4. luocine permalink

    J’ai aidé des chrétiens irakiens à reprendre pied dans la vie, mais l’horreur et la peur est toujours dans leurs yeux et les enfants,même s’ils semblent s’adapter plus vite sursaute au moindre bruit qui ressemble à des explosions, ils n’aiment pas regarder les avions dans le ciel et dessinent encore, 4 ans après, des scènes de morts .L’Irak est bien un pays martyre, encore un!

  5. alexmotamots permalink

    Une historie qui a l’air touchante, vue la façon dont tu en parles.

  6. cette histoire devrait me plaire…

  7. A_girl_from_earth permalink

    Un thème assez dur mais je n’ai pas d’auteur irakien dans mes étagères il me semble, donc rien que pour ça, il me faut noter !

  8. Effectivement, une lecture qui semble importante et enrichissante, pour passer au delà des médias. Je note. Ta réserve sur le style est peut-être due à la traduction ?

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