Les heures rouges de Leni Zumas
Leni Zumas
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Anne Rabonovitch
Les presses de la cité
399 pages
août 2018
Bon décidément j’enchaîne les déceptions. Et cette fois-ci, ce n’est pas un roman français !
Dystopie ? Pas vraiment ou pas complètement ou pas développée… en tout cas, les lois passées aux Etats-Unis dans ce roman qui ne situe pas les faits, pourraient très bien être malheureusement d’actualité (interdiction d’avorter, adoption permise aux seuls couples), rien à voir avec la vision cauchemardesque de La servante écarlate. Non, il n’y a ni du Virginia Woolf ni du Margaret Atwood dans ce roman. Ne vous fiez pas à l’appel aguicheur de l’éditeur dans la quatrième de couverture.
Je crois que ce qui m’a le plus dérangée c’est le style. Brouillon. Des dialogues mal ficelés qui alourdissent le texte plus qu’ils ne l’agrémentent. Je me suis souvent perdue dans les allers et venues dans le temps. N’est pas Stefansson qui veut… Une narration éclatée, ça se travaille ! D’autant plus qu’ici l’auteure alterne bien les chapitres entre les quatre femmes (la fille, l’épouse, la biographe, la guérisseuse), mais à l’intérieur de chaque chapitre on saute du coq à l’âne trop souvent à mon gré, sans que l’on comprenne où veut en venir l’auteure.
Certes, elle défend les droits des femmes à disposer de leur corps, dans une société liberticide mais d’autres l’ont fait bien mieux que ça.
On tourne en rond dans ce roman, les personnages évoluent bien peu, l’intrigue est faible et surtout dès qu’un événement survient, et bien, on l’attendait. Tout est prévisible.
Inutile de poursuivre ma diatribe, je me suis encore une fois ennuyée. Ca devient inquiétant.
Bon ben je passe mon chemin.
Ce n’est que mon avis…
Bah, jamais tentée, donc…
T’inquiète pas, dernièrement j’ai lâché une demi douzaine de romans de la bibli, des trucs récents et qui me faisaient envie. Mais pas moyen. Je me suis rabattue sur u n bon vieux alison Lurie, qui là m’a transportée vers une bonne lecture (et ensuite j’ai l u deux nouveautés, et ça s’est bien passé!)
C’est pénible, ces passages à vide, où on essaie un roman, on le repose, on va au bout d’un autre mais sans conviction etc…
je passe aussi, de toute façon, je ne connaissais pas ce roman… un de moins dans ma PAL 🙂
Mais peut-être aurais-tu aimé…
D’après ce que j’ai lu ici et là, tu n’es pas la seule sur ce coup ! Je n’avais pas très envie, ça ne s’arrange pas 🙂
Je n’ai pas lu beaucoup de critiques de ce roman mais je sais que j’en ai lu une très positive un jour, à la suite de quoi j’ai demandé à ma bibliothécaire préférée de l’acheter…
Du coup je n’hésite plus… je le vire de ma Pal
Oh mais attention, ce n’est que mon avis et il n’engage que moi…
Je n’en ai pas entendu parler, apparemment je ne perds rien ..
On ne le voit pas beaucoup.
Je comprends ta frustration : enchaîner les déceptions, quand il y a tant à lire, dont du très bon, ça fait râler !
Oh oui, ça fait râler !
Je l’ai écoutée au festival America, en tout cas, elle est passionnante en tant que femme et j’avais très envie de lire son livre mais ton avis, du coup, m’en dissuade.
Pourtant j’aurais bien aimé avoir ton avis, il se pourrait qu’il soit différent du mien.
Je ne sais pas si c’est inquiétant mais c’est surtout démoralisant. J’ai connu ça, à chaque nouveau livre on se dit que ça ne va pas coller et lire n’est plus un plaisir. J’espère que tu vas bientôt rebondir avec un coup de coeur.
Oui démoralisant !
Ma PAL te remercie grandement.
😉
Je vais aller à contre sens de ton avis mais moi j’ai aimé la façon de traiter le sujet en adoptant le point de vue de trois femmes, trois situations différentes. Je ne me suis pas perdue (et pourtant cela m’arrive dans certains récits), peut être un peu au début avec ce personnage d’exploratrice mais finalement une belle lecture…..:-)
C’est intéressant de lire un avis différent !