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La cigale du huitième jour de Mitsuyo Kakuta

4 janvier 2017

cigale

Titre : La cigale du huitième jour

Auteur : Mitsuyo Kakuta

Traduit du japonais par Isabelle Sakaï

Edité par Actes sud

Date de parution : 2015

 

 

– Dis, qu’est-ce qui te plait en moi ? lui ai-je demandé.

Il a levé la tête et m’a regardée un instant.

– J’aime quand tu ne te retournes pas lorsque tu t’en vas, a-t-il répondu en riant.

 

 

Une jeune femme a volé l’enfant d’un couple. Pendant la première moitié du livre raconté à la première personne, le lecteur suit la fuite en avant de ces deux personnages. Ensuite, on change de narratrice mais je ne vous en dirai pas davantage… J’ai aimé être surprise, et il n’est pas question que je vous gâche ce plaisir.

Il est étonnant ce roman ! J’ai ressenti divers sentiments à sa lecture (et j’aime être bousculée ainsi dans mes pseudo certitudes). J’ai d’abord été agacée par la narratrice et son comportement. Je la trouvais un peu mièvre et maladroite. Ensuite, lorsque la cavale s’est posée, et que les personnages ont commencé à apprécier leur quotidien, ma lecture s’est ralentie, au rythme tranquille de la belle relation tissée entre la femme et l’enfant. Mais, c’est là que j’ai été surprise, endormie par les mots de la narratrice, et, transportée plusieurs années plus tard, par les mots d’une autre narratrice.

Dans la toute dernière partie, j’ai regretté qu’on revienne sur des faits déjà racontés par la jeune femme et qui n’avaient pas besoin d’explications supplémentaires, même sous cet angle plus journalistique. Le lecteur avait compris à demi-mots ce qui s’était passé. Cette relecture des événements n’était, à mon avis, pas nécessaire. Ce sera mon seul bémol.

Globalement, ce roman est intéressant, il aborde des thèmes sous un angle original et parfois surprenant. La maternité, l’avortement, la soumission à une secte, les relations filiales, le bien et le mal… Les émotions ressenties par le lecteur sont multiples et l’on ne s’ennuie pas un seul instant. Et comme souvent avec la littérature japonaise, ce mélange subtil de douceur et de sérénité pour traduire des situations difficiles m’a, encore une fois, séduite.

Et puis l’histoire de la cigale du huitième jour est à découvrir !!!

J’ai acheté ce roman suite au billet de Kathel.

 

16 commentaires
  1. Centrino permalink

    Merci Krole!
    Je note ta recommandation comme premier conseil littéraire de 2017.
    J’en profite pour te souhaiter plein de bonnes choses (pas uniquement gustatives) cette année, à toi ainsi qu’aux êtres qui te sont proches.
    Smack smack…

    • Merci Centrino ! Je te souhaite aussi une belle année, pleine de bonnes lectures, de rires et de joies !

  2. Je suis contente qu’il t’ait plu ! Je n’ai pas accroché, par contre, à La maison dans l’arbre, dont la couverture me faisait de l’oeil pourtant !

  3. je me questionne, j’ai toujours un peu de mal avec la littérature japonaise, je ne demande qu’à être séduite mais je crains de ne pas l’être tout à fait par ce roman et alors je retrouve vite mes agacements : mon esprit cartésien souffre au manque de logique

  4. Je suis comme toi, j’apprécie la littérature japonaise pour sa subtilité si particulière. Je suis certain que celui-là me plairait.

  5. je note. J’aime bien la littérature japonaise même si je connais encore peu d’auteurs…

  6. Voilà qui tombe à pic, je veux me remettre à la littérature étrangère !

  7. Stephie permalink

    Un récent billet de Leiloona m’a donné envie de remettre le nez dans la littérature japonaise. Alors je note ce titre 😉

  8. s’il croise mon chemin, mais je n’en ferai pas une priorité… même si ce titre m’intrigue !!!

  9. Tiens, c’est drôle, nos avis s’opposent, puisque j’ai préféré la 2e partie !
    Du coup, je récupère ton lien ..

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