Yaak Valley, Montana de Smith Henderson
Auteur : Smith Henderson
Traduit de l’anglais (américain) par Nathalie Peronny
Editeur : Belfond
Date de parution : 18 août 2016
577 pages
Comme il est difficile de quitter ce roman ! De quitter le Montana et ses montagnes, ses rivières, ses hivers rudes, ses forêts. De quitter Pete, un travailleur social au grand cœur mais pétri de blessures profondes et nageant dans un marasme sans fond. De quitter Pearl et son fils Ben, qui vivent au sein de cette nature grandiose, loin de toute humanité, loin de toute relation avec la société consumériste. De quitter ces marginaux, ceux que la société met de côté, ceux qu’on veut cacher, ceux dont il ne faut pas parler.
Ce premier roman (mais comment peut-on écrire un premier roman d’une ampleur pareille ?) est une claque magistrale. Le lecteur la reçoit sans y être vraiment préparé, et a bien du mal à s’en remettre.
J’ai lu les cinquante dernières pages en plus d’une semaine, tellement je n’avais pas envie de refermer ce roman, tellement je voulais retarder la séparation.
Et que lire après cela ?
L’écriture est audacieuse. Entre un interrogatoire dont on ne saisit pas qui est l’interrogé et qui est le questionneur (si ce n’est qu’ils sont omniscients, qu’ils en savent bien plus que le personnage principal), une description des beuveries, des moments sombres et perdus de notre anti-héros, une narration de son quotidien de travailleur social, et une fin des plus ouvertes, on reste suspendu aux mots de l’auteur d’un bout à l’autre.
Il y a bien quelques longueurs et quelques passages maladroits, mais on les oublie bien vite parce que globalement ce roman est une réussite aussi bien dans la forme que dans le fond.
Voici toutes celles qui m’ont largement incité à l’acheter : Keisha, Clara, Hop sous la couette, Lea touch book, Electra.
je suis un sceptique… si je tombe dessus, pourquoi pas…
Bah oui pourquoi pas…
L’enthousiasme est communicatif, je le note. Le hasard fait que mon épouse a lu aussi récemment deux livres dont l’action se passe dans le Montana. Au cas où ta PAL te le permet, tu peux noter Larry Watson – Montana 1948 (https://evabouquine.wordpress.com/2016/11/13/larry-watson-montana-1948/) et Kim Zupan – Les arpenteurs (https://evabouquine.wordpress.com/2016/10/26/kim-zupan-les-arpenteurs/)
Merci pour les conseils de lecture. J’ai déjà noté Les arpenteurs…
Alors au plaisir de lire ta chronique sur ce livre !
Je l’ai repéré depuis le festival America, je ne le perds pas de vue, surtout après ce billet ! J’ai lu récemment Les maraudeurs de Tom Cooper, un premier roman étonnant aussi.
Ah Les maraudeurs, j’avais adoré !
Oh oui, quelle claque ce premier roman (et l’auteur est super sympa aussi!)
Parce que tu as rencontré l’auteur, toi !!! Veinarde !
Festival America, my dear!
Je n’ai pas accroché, je l’ai trouvé très sombre…
Sombre, c’est vrai, mais j’aime le sombre ! 😉
Tentée tu penses bien…! mais je vais être raisonnable et attendre sa sortie poche, ça vaut mieux !
Mais j’espère que tu le liras un jour, quand même !
Il m’attend sagement. Je note les longueurs mais surtout que as pris une grosse claque !
Je suis sûre qu’il te plaira !!!!
et encore une tentation qui se profile!!!
Et oui !!!!
Je n’ai pas été très enthousiaste ( ça arrive de plus en plus:).
Peut-être mais suffisamment pour que je le note après avoir lu ta critique (pas si négative que ça, relis-la !).
comme je comprends cet envie de ne pas quitter un roman qui nous entraîne bien loin du quotidien , le Montana rien que le nom fait rêver mais c’est un état où on a voté à 60 pour cent pour Trump ….
Oui j’aime retarder la lecture de certaines fins de romans…
Reçu pour mon anniv’, hâte de le commencer…
J’espère que tu apprécieras autant que moi !