Le jour des corneilles de Jean-François Beauchemin
Titre : Le jour des corneilles
Auteur : Jean-François Beauchemin
Éditeur : Libretto
Date de première parution : juin 2007
147 pages
Merci, merci mille fois au libraire qui m’a conseillé ce livre !
Je n’ai jamais rencontré un tel objet littéraire. Ce livre est un enchantement pour les amoureux de la langue, celle qui vit, celle qui se lit à haute voix. C’est du Rabelais, c’est peut-être du québécois, c’est de l’ancien français, c’est tout ça à la fois, c’est une langue qui chante, qui se savoure, qui vous emplit de plaisir. C’est succulent !
Mais si ce livre n’était que cela, ce serait insuffisant. C’est aussi une histoire, sombre, noire, glauque, et en même temps une belle réflexion sur l’amour. Cet amour que le personnage va chercher jusqu’au tréfonds du corps.
Et cette dernière phrase qui arrache une larme !
Non vraiment, ce livre est un vrai bijou. Et si vous ne l’avez pas encore lu, courez chez votre libraire, votre bibliothécaire, et lisez-le ! Et pas en une fois, hein ? Savourez, dégustez, prenez le temps !
Voici les premières phrases, lisez à haute voix et dressez vos esgourdes !
Nous logions, père et moi, au plus épais de la forêt, dans une cabane de billes érigée ci-devant le grand hêtre. Père avait formé de ses mains cette résidence rustique et tous ses accompagnements. Rien n’y manquait : depuis l’eau de pluie amassée dans la barrique pour nos bouillades et mes plongements, jusqu’à l’âtre pour la rissole du cuissot et l’échauffage de nos membres aux rudes temps des frimasseries. Il y avait aussi nos paillasses, la table, une paire de taboureaux, et puis encore l’alambic de l’officine, où père s’affairait à extraire, des branchottes et fruits du genièvre avoisinant, une eau-de-vie costaude et grandement combustible.
Et un peu plus loin :
Des billettes furent encore ouvertes. Un oiseau trilla. Une vipère glissa entre les lycopodes. Puis les cieux quittèrent pour de bon leur accoutre de nuit, et le soleil coupa, du tranchant de ses rayons obliques, la forêt de l’à l’entour.
Ton enthousiasme est communicatif, et c’est vrai que la langue est belle au vu des citations. Je note ce titre 🙂
Tu notes et surtout tu te le procures au plus vite !!! Rapport qualité prix : excellent !
Je l’ai déjà noté plusieurs fois mais là, je crois qu’il va me le falloir au plus vite !
Hé hé !!!
je ne l’ai pas vu passer encore mais je note car l’écriture semble belle avec des mots recherchés d’après les citations….
Plus que belle, extraordinaire !
on doit fréquenter les mêmes librairies….il me le faut !!!!! merci pour ton enthousiasme !!!!!
Ah oui et j’espère qu’il te plaira ! sinon…
Et hop, noté ! Je n’aurais pas dû faire un tour des blogs ce soir ! 😉
T’aurais pas dû mais en même temps… il est tellement pas cher qu’il ne faut pas se le refuser.
Gros coup de cœur pour moi et c’est rare de le voir sur les blogs; absolument magnifique, l’histoire et l’écriture
Oui, je ne l’avais jamais vu sur les blogs avant… gros coup de cœur pour plein de gens je crois…
bon évidemment je note que puis je faire d’autre
ah là là les blogs !
quelle douce violence
Note et surtout n’oublie pas de le lire !
C’est la première fois que j’en entends parler de ce livre (et de l’auteur aussi), tu es drôlement elliptique dis donc (sur l’histoire) , mais vu ton enthousiasme et celui des commentaires, j’en déduis que c’est une lecture indispensable du coup…
C’est vrai je ne parle pas du tout de l’histoire mais je l’ai lu sans en rien savoir et je trouve que c’est bien mieux !
Oui, le plaisir de la belle langue…
Il n’y a rien d’égalable !
Oooooh il me le fauuuuut 🙂 Merci de cette découverte!!!!!
De rien, j’espère juste qu’il va te plaire !