Peine perdue d’Olivier Adam
Auteur : Olivier Adam
Éditeur : Flammarion
Date de parution : août 2014
414 pages
J’aime Olivier Adam, ou plutôt, j’aime ses livres, quand il parle de lui, quand il raconte des histoires d’hommes malheureux (même si… je n’ai pas tout apprécié avec le même enthousiasme). Mais lorsqu’il raconte des histoires (sans aucun nombrilisme), lorsqu’il développe sa veine romanesque, lorsqu’il soigne la construction de son roman, alors, j’aime encore plus !
Nous ne lisons pas un roman avec Peine perdue, mais une succession de courtes nouvelles (sauf qu’elles ont un lien entre elles et que peu à peu elles forment un ensemble très cohérent), nous ne suivons pas un personnage particulier mais une kyrielle de personnages, avec pour fil conducteur des disparitions après une tempête et une enquête autour d’un passage à tabac. Et pourtant, non, justement, le roman n’est pas centré sur cette enquête… on s’en éloigne, on recoupe ou pas les chapitres centrés à chaque fois sur un personnage particulier, pour essayer de comprendre ce qui s’est passé, et surtout on s’intéresse à bien d’autres vies personnelles qui n’ont rien à voir avec le « passé à tabac ». Chaque chapitre a une densité telle qu’il pourrait se suffire à lui-même.
Alors bien sûr, nous avons la même vision quelque peu pessimiste de la vie. L’espoir est… loin, les histoires personnelles des personnages sont compliquées et pas très lumineuses mais j’ai mordu à pleines dents dans ce nouveau roman.
Comme d’habitude les mots d’Olivier Adam ont fait mouche, son écriture est toujours aussi percutante, il sait aller à l’essentiel, décrire en quelques phrases une situation de telle façon qu’elle nous parait évidente, vivante et crédible.
C’est l’auteur du quotidien des gens ordinaires. Il est précis, toujours juste, comme s’il écrivait avec une pointe de crayon taillée, ciselée à la perfection.
Je suis en train de lire ce roman, je suis circonspecte, déroutée pas la forme de l’ouvrage et par le style mais plus j’avance, plus il me plait !
Merci pour ta chronique.
Ah s’il te plaît de plus en plus, c’est bon signe…
je ne suis pas fan de cet auteur mais je le trouve honnête , j avais bien aimé son premier roman les autres m’ont déçue;
Luocine
Je n’aime pas tout de la même manière, mais globalement, c’est un auteur qui me touche.
Sûrement un bon roman de cette rentrée mais je vais attendre un peu… Pas très gai tout de même…
Pas vraiment gai, pas vraiment d’espoir mais moins noir que d’autres…
j’hésite j’hésite… j’attendrai sans doute qu’il arrive jusqu’à ma bibliothèque municipale!
Bah voui, c’est bien d’emprunter à la bibliothèque !
Tu es fan, ça se sent 😉
Il y a toujours chez lui une noirceur qui fini par être pesante je trouve. Du coup je préfère lire ses romans jeunesse.
En revanche, j’aime moins ses romans jeunesse ! 😉
je vais le commencer cette semaine. j’ai adoré « falaises » et surtout « les lisières ». il parle avec beaucoup de sensibilité du domaine de la dépression.
je termine dans 1 jour ou 2 « le roi me disait que j’étais diable » de Clara Dupont-Monod : j’aime beaucoup
Oui, il a une grande sensibilité qui transparait dans son écriture. Le roman dont tu parles me tente bien aussi…
j’étais ( au passé, hein…) une fan mais Dans les lisières, il a surexploité ses thèmes de prédilection et ça m’a refroidi..
Moi, j’avais préféré Les lisières à je ne sais plus quel autre… ce roman m’avait redonné envie de le lire… Mais là, il est loin de lui, c’est mieux !
A proiri, la forme en courtes nouvelles m’intéresse… Il n’et pas repris dans les candidats à un prix d’automne. Comme l’an passé je crois ? Mais ce n’est pas un critère !
Non, ce n’est pas un critère ! 😉
Le seul roman de l’auteur que j’ai lu m’avait paru d’une tristesse infinie (Des vents contraires)… Mais tellement bien écrit ! Celui-ci me tente beaucoup, tu enfonces le clou 🙂
Tu vois je croyais que cet opus était en dessous des autres, les premiers billets de la blogo ont été un peu mitigés. Mais visiblement tu n’es pas du même avis, c’est vrai que le côté nouvelles qui se rejoignent me tentent moyennement. Mais j’aime beaucoup comment tu en parles, c’est très beau ce que tu dis sur lui: » le romancier du quotidien des gens ordinaires ». Je dois bientôt commencer le coeur régulier pour découvrir son oeuvre.