Danse noire de Nancy Huston
Titre : Danse noire
Auteur : Nancy Huston
Éditeur : Actes sud
Date de parution : août 2013
348 pages
Si j’ai un conseil à vous donner : lisez ce livre en une ou deux fois mais ne le lisez pas de façon morcelée, un petit peu chaque jour pendant une semaine…
J’ai eu un peu de mal à entrer dedans… (un tout petit peu et pas très longtemps)… ensuite je l’ai avalé en peu de temps, prise dans le rythme et ne souhaitant pas en sortir. Malheureusement, j’ai fini les 50 dernières pages (et oui j’ai une vie en dehors de la lecture…) par petits bouts de rien du tout et ce n’était pas bon du tout…
Ce roman a une construction tout à fait originale et qui peut dérouter, on suit la vie de trois personnages (grand-père, mère, enfant), du début du vingtième siècle à nos jours, l’enfant est en fin de vie au moment de la narration du roman… les autres sont morts. Histoire de l’indépendance de l’Irlande, querelles entre exilés de langue anglaise et ceux de langue française au Canada (ce qui explique le recours à l’anglais dans le texte, la recherche de l’identité d’un exilé irlandais), et puis l’exclusion, le racisme, la prostitution, l’exil etc… autant de thèmes abordés dans ce livre et qui en font un texte dense, riche et envoûtant.
Je parlais de construction originale et je n’ai pas développé : ce roman est présenté comme un film, un réalisateur explique comment il filmerait les différentes étapes de la vie de son ami, Milo, qui se meurt du sida. Et ça c’est une belle performance, parce qu’on les voit, les plans imaginés par le réalisateur ! Et on s’interroge avec lui sur l’utilité d’évoquer telle ou telle scène de telle ou telle manière…
Ce qui a rebuté certains lecteurs, l’alternance des dialogues en français et en anglais, m’a beaucoup amusée d’autant plus que les traductions étaient souvent faites en québécois et j’avais l’impression de les lire avec l’accent, tabarnak ! Et puis, je n’ai pas toujours eu besoin des traductions de bas de page… Cela veut-il dire que je lis de mieux en mieux l’anglais ? Bah oui, je crois bien ! (et c’était de l’anglais parlé…)
Les premières lignes :
« T’en fais pas, Milo, c’est moi qui me mettrai au clavier cette fois-ci, moi qui saisirai le truc. Ca a toujours été ton boulot à toi, sous prétexte que tu tapais plus vite que moi… sauf qu’il y avait une chance sur deux que tu te fasses piquer ton ordi dans une gare, ou effaces par erreur – Oups, merde ! – un mois entier de notre travail, alors détends-toi pour une fois et laisse-moi m’en occuper. Profite du fait d’être aplati sur le dos et accroché à l’intraveineuse pour reposer tes dix doigts. »
Ameni a adoré, Nina n’a pas aimé du tout et sur Babelio il y a plein de billets très élogieux… (j’aime beaucoup celui écrit par le_Bison) qui en parlent bien mieux que moi…
Comme toi j’ai adoré la traduction québécoise ! J’ai eu également un peu de mal avec la fin… Mais comme tu dis le procédé est plutôt très intéressant !
Ah bon, la fin ? Moi, j’ai presque trouvé ça trop court…
Je viens de l’acheter, je me réjouis de le lire…Merci pour l’eau à la bouche!
Laisse un message ici quand tu l’auras lu…
On m’en a dit du bien mais les journées sont trop courtes !
Alors, là, je suis d’accord avec toi !
Je me souviens avoir eu également du mal à y entrer, mais une fois les premières pages lues « en bloc » (j’ai persévéré parce que j’avais jusqu’alors beaucoup apprécié l’auteur), je l’ai beaucoup aimé. Sa construction cinématographique est originale et constitue un vrai plus.
Oui, une construction très originale et qui donne à ce roman une petite touche bien particulière et bien agréable.
Il faudrait en tous cas que je relise l’auteure un jour, avec ce titre ou un autre d’ailleurs !
Pour moi, son meilleur titre reste Lignes de faille…