Chers voisins de John Lanchester
Auteur : John Lanchester
Traductrice : Anouk Neuhoff avec la collaboration de Suzy Borello
Éditeur : Plon
Date de parution : 25 octobre 2013
567 pages
Ce livre m’a tout de suite fait penser au dernier roman d’Eric-Emmanuel Schmitt, Les perroquets de la place d’Arezzo. Le principe est le même, les habitants d’une rue reçoivent tous dans leur boîte aux lettres une carte sur laquelle est écrite un mystérieux message : « Nous voulons ce que vous avez ».
Le point de départ est donc le même. C’est aussi un roman choral. Nous suivons plusieurs familles. Mais ici, l’auteur ne s’est pas éparpillé, et n’a pas perdu son lecteur dans un dédale de personnages (il n’y a que 5 ou 6 personnages principaux). Et voilà la comparaison s’arrête là. Point de focalisation sur leur activité sexuelle…
Certains personnages sont plutôt riches, très riches. D’autres plus modestes. D’autres issus de l’immigration. Autant de portraits très différents et c’est ce qui fait la richesse du livre.
L’auteur a l’art de mener son intrigue, d’arrêter une fin de chapitre sur un personnage en prenant bien soin de donner envie au lecteur de découvrir la suite (quelques chapitres plus loin, voire beaucoup plus loin). Alors, dans ces moments-là, on rage, on peste… Oh non !!! On ne veut pas aller où nous mène l’auteur c’est-à-dire vers un autre personnage… Mais dès les premières lignes de ce nouveau chapitre, on se laisse embarquer, et c’est reparti pour une nouvelle aventure…
On sent très souvent que l’auteur s’amuse avec ses personnages, les manipule à sa guise, les emmène où il veut, comme un jeu dans lequel le lecteur serait le complice du créateur…
Et puis, derrière tout ce stratagème se dessine une critique de la société londonienne, une société basée sur l’argent, la réussite… et rien n’échappe à la plume de cet auteur, ni les ratés de l’immigration, ni les petits problèmes des riches, ni les gros problèmes des pauvres…
On passe un très agréable moment dans cette Pepys Road.
C’est encore un roman qui s’inscrit dans le challenge rentrée littéraire 2013…
Ca me plairait sans doute plus que le Eric-Emmanuel Schmitt !
Il est bien mieux ! Celui de EES m’avait laissée perplexe !
J’ai déjà noté ce roman comme « je veux le lire ». Il sera en poche un jour, je l’espère!
Oh oui il devrait sortir en poche dans quelques mois…
N’étant pas fan d’Eric-Emmanuel Schmitt, je ne pense pas que e roman me conviendrait.
Justement ça tombe bien, je n’ai pas plus apprécié que ça celui d’Eric-Emmanuel Schmitt, celui-ci est bien mieux ! La comparaison entre les deux s’arrête à la façon de présenter les choses… J’ai largement préféré le roman anglais ! Bien plus profond !
Un bon moment de lecture à ne pas bouder !
C’est ça !
Je suis souvent sous le charme des bons romans polyphoniques… Celui-ce a l’air très sympa, c’est noté !
Je vois qu’en 2014 ce roman t’avait plu mais en 2021 tu en avais oublié le contenu.